3 mots : une phrase ou plus

Me revoilà !
Well, je suis consciente que j'y vais un peu fort, mais c'est juste pour vous donner une idée de ce qui se passe chez moi quand je joue à ce jeu : j'en écris plein partout En temps normal, je pense que j'aurais posté le dernier.


Petite barque insubmersible
navigue d'îlot en îlot
avant de changer de mer.


Petite barque de papier
tangue vers l'îlot aux canards
le bassin est devenu mer !


Petite barque interstellaire,
saute sur les îlots d'étoiles
entre les mers de non-matière.


Les mains jointes en forme de barque
peuvent accueillir une mer,
îlot d'eau dans la sécheresse.


Ramer.
Mener la barque.
L'îlot est à portée.
Mais la mer, c'est une autre affaire.


Sur la mer de la sérénité
les îlots n'ont jamais vu de barque,
on ne navigue pas comme ça
sur l'oeil visible de la Lune !


Derniers coups de rame.
Depuis tant de mer,
la dune est en vue.
Derrière elle se cache
un îlot de verdure,
quiétude garantie.
J'y brûlerai ma barque !


Îlot à marée basse,
la barque sèche penche
en attendant la mer.



substance - lieu(x) - vibration(s)

On est servie !
ça fuse de partout, quelle énergie !

Mais non tu ne vas pas trop fort Ada, la preuve : ta riche inspiration s'imprime une 2ème fois en haut d'une nouvelle page... n'est-ce pas révélateur ?
Ce "jeu", plus qu'un jeu...est magique, et fusent des mots magiques
En te lisant, bien que différent dans son expression, m'est revenu à l'esprit "Le bateau ivre" de Rimbaud, un de ses poèmes particulièrement coloré, riche d'expressions multiples derrière chaque mot, Le tien aussi...à partir d'images miroitantes et suggestives, l'esprit vogue vers diverses sensations

Trugarez !
J'avoue ne pas avoir encore réussi à lire le bateau ivre, c'est vraiment difficile, mais je ferai d'autres tentatives...

Héééé..tu retiens bien les mots bretons dis donc !

C'est vrai que les écrits de Rimbaud sont assez abstraits, quand j'ai découvert ce poète, j'étais dans un état de sensibilité particulière, et après l'avoir lu, carrément dans un état second, comme dans une autre dimension... mais ce fut une révélation.

Mystic a écrit:

Héééé..tu retiens bien les mots bretons dis donc !

Et Demat aussi ! et c'est tout !

Mystic a écrit:

C'est vrai que les écrits de Rimbaud sont assez abstraits, quand j'ai découvert ce poète, j'étais dans un état de sensibilité particulière, et après l'avoir lu, carrément dans un état second, comme dans une autre dimension... mais ce fut une révélation.

Je viens de relire les premières strophes. Ce poème est d'une densité complètement folle ! C'est trop !

ada a écrit:

substance - lieu(x) - vibration(s)

Rebondissons sur Le bateau ivre...
La substance de ce poème est si dense,
pleine de vibrations et de couleurs,
sa puissance évocatrice si éclatante,
fusant, dans des lieux et des temps si vastes,
que toujours, au premier tiers, je m'arrête.



rêve - tenace - fugace

C'est tout à fait ça, ce poème nous projette dans une autre dimension, comme beaucoup des écrits de Rimbaud d'ailleurs.

ada a écrit:

rêve - tenace - fugace

Hi hi, après un gros tri, il en reste trois

--
Dans ce rêve de mer, noyade si fugace,
et rouille tenace sur la peau au réveil.

--
Mes pas s'arrêtèrent
en fugace question,
et les libellules
tenaces replièrent
l'air autour de moi,
j'étais dans leur rêve
et elles dans le mien.

--
Soudain une ombre efface,
fugace, hier, demain,
le rêve sait, il passe,
tenace, surhumain.




saisir fin(e)(sse) immobile

Oulala, c'est fou l'inspiration ...ce jeu(le mot est bien piètre) est le tien Ada
Quant à moi, va falloir que je réfléchisse un peu pour prendre le relais, à moins que quelqu'une me devance, en ce cas; ce sera pour une autre fois

Ce ne sont que quelques mots Jetés comme des dés, empilés comme des cubes, ré-écrits en couleurs, caressés, interrogés, prononcés, observés comme des insectes. Ne pas forcer, laisser venir.

ada a écrit:

saisir fin(e)(sse) immobile

Elle est immobile, allongée sur l'herbe au soleil, les yeux clos et le visage serein. Elle est là, juste à côté, tout près, et je m'amuse à la détailler de la tête aux pieds... Une minute, quelques secondes, pour tenter de saisir la finesse de ses traits, graver en moi la forme de son visage, avant qu'elle ne s'éveille et s'en retourne à ses occupations...

Soleil - Vert - Sourire

Les yeux clos et le visage serein, allongée sur l'herbe verte au soleil, elle feint d'ignorer que tu l'observes de près, vos sourires intérieurs se retiennent et se frôlent.


vaste - vent - livre

--
Et le vent tourna une à une les pages du livre oublié avec la vaste ambition d'en ébouriffer chaque mot.

--
Au vertige, à la vitesse, ou ce que vous voulez…
Le vaste se livre, libère le vent,
étire, déplace, écarte les astres ;
les strates s'hybrident, vibrent en sifflant
et tout l'air aspire à suivre ta survie ;
tu deviens en prise de ton toi, vers l'avant
et bois l'ivre faste de ton coeur vivant !


prise brise grise

wow 'suffit de jeter un oeil par ici et on en prend plein la vue

Sun a écrit:

wow 'suffit de jeter un oeil par ici et on en prend plein la vue

Comme tu dis
Et voilà, tu as fait parler le vent Ada

Mystic a écrit:

Sun a écrit:

wow 'suffit de jeter un oeil par ici et on en prend plein la vue

Comme tu dis
Et voilà, tu as fait parler le vent Ada

Ce serait dommage de ne pas offrir à une si fructueuse inspiration la possibilité de reprendre le relais, alors, dans un tout autre style...

Les vagues ondulaient paisiblement, frémissantes sous l'effet d'une légère brise, nous avons hissé la voile pour laisser prise au vent.
Quand le jour pointa, alors que notre navire tanguait sur la mer encore grise d'un matin crépusculaire, apparut à l'horizon une terre qui se rapprochait...
C'est donc vers elle que nous portait le souffle de l'air, messager d'aube nouvelle aux effluves inconnues.

Aube - Flore - Oasis

--
Et de cette aube, déjà splendide,
naquit un chant, comme un accueil :
la flore louait son oasis
de mille et une couleurs.


--
Peu importe l'oasis,
peu importe sa flore,
que l'aube jaillisse
révélant ses trésors !


--
Une oasis de raison
dans ce coeur à la flore
de cendre, l'égo ricane
mais l'aube temporise
d'une douce rosée.


--
A l'aube, une graine germa,
à midi la flore s'ouvrit,
à minuit, l'oasis rêva
d'amazones cherchant abri.


cercle(s) vol(er) esquisser

...
Ta longue vue capte bien dans son objectif Ada
Je prends le temps de la réflexion, ce qui n'empêche pas quelqu'une autre de faire écho dans l'immédiat aux 3 mots proposés ...n'importe comment c'est une histoire sans fin

Vous allez être tranquilles une dizaine de jours, le temps de mes vacances.
Mais je compte sur vous pour continuer !

Comment ça "tranquilles" ? ...tu ne trouves pas que tu exagères là ?
Nous ferons de notre mieux pour prendre le relais

ada a écrit:

cercle(s) vol(er) esquisser

Simple larme qui fit éclore,
A la surface joli cercle d'or.
L'eau qui miroite esquisse une image,
Onde qui se propage, apparaît ton visage.
Diffuse sa mélancolie,
Tristesse d'une nuit...
Tu te voulais, gardienne d'un secret...
L'homme t'a trompée, la clef t'a volé...
Dans l'aurore s'est évanoui,
Silencieux sans un bruit.
Et désormais tu pleures,
Ô désespoir, ton malheur...
Un jour ton coeur te perdra,
Excès de romantisme, aura raison de toi...


Fierté - Crainte(s) - Avenir

Gaby, ton écrit me fait un peu penser à la légende de la ville d'Ys

C'est beau
Tiens je ne connais pas la légende de la ville d'Ys. 'vais regarder ça

Merci
Je regarderai ça demain à tête reposée ! Bien que j'avais commencé à lire quelques textes sur le net.

Belle inspiration nocturne Gaby...

Gaby a écrit:

Fierté - Crainte(s) - Avenir

---
Dans cet avenir-là, la crainte se changeait en fierté, mais nul ne savait comment.

---
Muette de fierté,
les craintes ravalées,
elle regardait au loin,
les avenirs variaient
et se multipliaient.

---
L'avenir, ses équations inconnues, ses variables infinies
toute fierté de les prédire n'est finalement qu'expérience
et toute crainte de s'y perdre vaine résistance.


lune drap(s) conte(r)(s)

J'ai un gros faible pour la dernière

ada a écrit:

lune drap(s) conte(r)(s)

Blottie dans mes draps, le silence de la nuit en dit long... et la Lune m'attend pour me conter l'histoire d'une étoile.


observer - éviter - table

... le silence de la nuit en dit long...

Sun a écrit:

observer - éviter - table

pas facile, mon inspiration est en petite forme....


Les yeux fixés sur la table lisse
sans observer je me consternais
sur les non-sens de la nature humaine
et quand soudain, à mes oreilles,
de nulle part, surgit le signe,
je ne pu éviter un grand sourire.



porte - entrouvrir - respir(er)(ration)

Pour une petite forme je la trouve plutôt bien inspirée

ada a écrit:

porte - entrouvrir - respir(er)(ration)

Plongée dans l'illusion de mes echecs, je m'obstinais à lui fermer ma porte...
Des battements sourds persistaient malgré tout. J'entrouvris ma porte pour y mettre fin... mais une douce brise m'enveloppa. Je respirai profondément, surprise par cette sensation nouvelle. C'était simplement mon coeur qui battait pour elle.

bon, un peu à l'eau de rose mais c'est mon état du moment XD

réagir - sourire - feuille

Sun a écrit:

bon, un peu à l'eau de rose mais c'est mon état du moment XD

woa je suis séchée. J'aime "l'eau de rose"

Ah tant mieux !

ada a écrit:

Sun a écrit:

bon, un peu à l'eau de rose mais c'est mon état du moment XD

woa je suis séchée. J'aime "l'eau de rose"

Sa rosée fait s'épanouir les plus belles fleurs

Mystic a écrit:

Sa rosée fait s'épanouir les plus belles fleurs

Vous avez raison

Sun a écrit:

réagir - sourire - feuille

Ode à la lande bretonne
-
Un vent sourit sur la falaise
caresse les petites feuilles,
la bruyère, toute à son aise
de la roche assure le seuil.
Sous la tiède vapeur de mer
éclate ce tapis de fleurs
mouvant, réagissant, charnière
de mondes, tableaux dans mon coeur.


austère cha(ud)(leur) taire

Tu l'as bien reçue Ada, l'âme de la Bretagne

Mystic a écrit:

Tu l'as bien reçue Ada, l'âme de la Bretagne

Venant d'une vraie bretonne, je suis très honorée.

Wouah ça fait du bien de retrouver vos mots les filles... ça me manquait

ada a écrit:

austère cha(ud)(leur) taire

Il est de ces choses qui nous habitent, parfois, de bien curieuses oppositions. Là où l'amour s'allie à la haine, là où la haine rejoint la tristesse, là où la tristesse rend créatif, là où la création qui se voulait partage engendre envie et jalousie.... Entre ce qui s'oppose et ce qui devient osmose... la distance est à la fois immense est minuscule. Le froid provoque des brûlures, au même titre que la personne d'apparence la plus austère peut susciter le désir le plus intense. Briser la glace, casser la carapace, pour atteindre ce coeur tout mou et plein de cette chaleur enivrante. Faire taire les a priori.

Bon, ça ressemble à rien, désolée. J'arrive pas à organiser ma pensée ce soir.

Oeil - Laser - Vie

Gaby a écrit:

Oeil - Laser - Vie

Envoyée par l'humanité amnésique, errante dans l'espace,
la robote dernier cri balayait de son rayon laser
la Terre dévastée, abandonnée par l'humanité passée.
Aucune forme de vie ne pouvait échapper à son oeil bleu,
aucune distraction ne pouvait changer son implacable programme.


Pour la suite, il faut regarder Wall-E.



mer - encre - papier

mmpffff c'est laborieux…

Si tu enroules ce papier
en tube, en le caressant,
il mémorisera sa courbe
et cette vague ainsi formée
laissera l'encre s'échapper
pour la reprendre un peu plus tard
comme la mer avec ses algues.


tard(if)(ive)(s) voix réflexe

j'aime bien quand c'est laborieux... 'vais m'y mettre aussi avec mes neurones grillés.

À cette heure tardive, la nuit est en avance...
Les lumières de la ville commencent à s'éveiller.
Tout autour, des tables, des gens, des rires...
Et d'un coup une voix. Un réflexe, un regard, je t'ai enfin trouvé !


Attraper - regard - contact

Sun a écrit:

j'aime bien quand c'est laborieux... 'vais m'y mettre aussi avec mes neurones grillés.

Tes neurones grillent en crépitant avec bonheur...

Sun a écrit:

Attraper - regard - contact

Ton appel m'attrapa
par son timbre mystérieux...
Un contact par l'oreille
peut valoir tous les regards.


eau souffle passage

--
Au passage du souffle d'air, l'eau ondula une réponse.

--
Passage souterrain
l'eau conte dans la grotte
des souffles de refrains
échos quand j'y sifflote.

--
Ce passage était si serré
qu'il aurait fallu se dissoudre
en souffle, en eau ou en poudre
pour espérer s'y glisser.



bruissement(s) espace silenc(e)(ieu(x)(se(s)))

ada a écrit:

bruissement(s) espace silenc(e)(ieu(x)(se(s)))

Serpent sifflant se glisse silencieusement, sortant d'un buisson, son souffle soulève dans un bruissement les feuilles de sureau au sol, laissant un espace après son passage... sss...

Montagne -Dressé(e)(s) - Noir(e)(s)

Woua...je sens son souffle glacé jusqu'ici brrr... pourtant pas méchantes ces bêbêtes, il suffit de les laisser tranquilles, mais je n'y arrive pas

J'en avais une aussi, et je m'apprêtais à la poster...bon, comme ça n'arrive pas souvent, je vous la mets quand même :

Silence éloquent au-delà de tout langage, à ton écoute on peut entendre jusqu'au bruissement d'un souffle léger vagabond conversant dans l'espace avec les nuages, tout comme voir l'ombre d'un soupir s'éclairer.