3 mots : une phrase ou plus

Gaby a écrit:

ada a écrit:

...

Ben quoi ?

Ben c'est juste le ressenti. Oui, ce smiley peut porter beaucoup de choses...

ada a écrit:

...

Gaby a écrit:

Grossesse - Rond - Nombril

ada a écrit:

Sentant quelque chose d'inhabituel, la petite s'arrêta de bouger…

"Tien tiens, une visite, tu m'as l'air plutôt sympa toi"..se dit-elle

La peintre était bien embêtée.
Belle comme un Botticelli,
sa modèle était trop timide
sous son regard aigu d'artiste.
Non vraiment, que pouvait-elle faire
pour mettre enfin sa muse à l'aise ?



bruyant - silence - poids

Ce silence si bruyant qui résonnait dans ma tête paralysait mes pensées. C'était tellement étrange que tout soit calme que ça en devenait douloureux. L'absence de prise de tête se transforma en un poids si lourd que le calme s'évanouit comme il était venu...

Pantoufle - Poil(s) - Crinière

Les yeux à demi-clos,
au fond du canapé,
je vis - il faut me croire -
le poil de mes pantoufles
se changer en crinières
d'impétueux chevaux ;
je crois que j'étais prête
au changement de monde,
bien accrochée au char
de mon propre sommeil.


ombre - lumière - souffler

J'ai fait une crise de mots inattendue… Tout est sorti en ultra spontanéité, en toutes petites phrases. D'avance, je suis désolée, car je ne peux m'empêcher de tout poster, tel que c'est venu, allez comprendre.

--
Noël allume ses lumières
mais les ombres de l'hiver
soufflent toujours leur mystère.

--
Cette nuit-là,
nourrie de lune,
de neige et de feu,
la lumière souffla
un secret à l'ombre.

--
Dans le souffle de lumière de cet instant d'hiver, une goutte d'ombre coula sur la peau, comme une veine extérieure.

--
La licorne de lumière torsade son souffle en galopant dans l'ombre de sa corne.

--
L'ombre de la nuit
ne peut pas s'empêcher
de souffler sur le temps ;
ralentir la lumière !

--
Le soleil se lèvera
quand son ombre rentrera,
alors les ténèbres blanches
souffleront leur dernier cri.

--
L'ombre sans défense fut soufflée par une lumière trop vive.

--
L'ombre de la mort
cache une lumière
animée d'un souffle.

--
La flamme dansait de nuit,
ombres et lumières jouèrent
jusqu'à perdre leur souffle.

--
La lumière de l'âme souffle
de temps en temps
sur ses ombres écrasées
là où la poussière fait mal.

--
La lumière souffle sur l'ombre de mon coeur
et l'obscurité scintille sur le soleil des fleurs.

--
Amazone toumentée,
fais-toi amie avec les ombres,
quand elles s'agitent au moindre souffle
leurs messages ont une lumière.

--
Dans les ombres de ma grotte,
luit la lumière de mon écran ;
Sur mon clavier devenu flûte,
je vous souffle bonne nuit.



arbre - univers - passer

Ne t'excuse pas, au contraire !!

--
Les arbres écoutent passer
les secrets de l'univers ;
et parfois, quand il le faut,
ils en intercalent de nouveaux.

--
D'une paume spontanée,
questionner le tronc de l'arbre,
frôler l'univers qui passe
et les bourgeons annoncés.

--
La solitude se fait lente
dans cette corde d'univers.
Tandis que je retiens la pente,
les arbres s'en vont à l'envers.

Je sais,
ils n'ont passé que trop de leur précieux temps avec moi.

Amatrice d'heures distantes
parfois -pourquoi ?- l'instant me serre.
Et les crispations argumentent,
et les parois négocient l'air…

Je sais,
je touche au noyau, celui de l'attente du retour des arbres.


--
Dans l'univers primordial
la vie bouillonnait déjà ;
l'initiale esquisse d'eau
passait d'atome en atome.
et la prime ébauche d'arbre
assemblait ses molécules.

--
Dans cet univers,
les arbres passaient
tout leur temps à rire.


eau(x) - rose(s) - pétale(s)

--
Sans les yeux de l'amour,
ni feux de la passion,
j'aime à te contempler,
rose aux soyeux pétales.

L'hiver, tu es glacée
d'une membrane d'eau
et malgré tout c'est toi
qui me réchauffe encore.

Et si tes chauds symboles
n'étaient que lourds fardeaux ?
Et si tes beaux mystères
s'épuraient dans le froid ?

J'écoute autour de toi,
rose, et de frais murmures
me parlent de Rilke,
poète de vos voix.

Quand me vient cette tiédeur,
rose, frissonnes-tu ?
Je guette l'étincelle
de nos répits communs.

Et je souris toujours,
quand quelque chose en moi
voit la température
perdre tout son sens.




(ir)réel(lle) - degré(s) - élément(s)

ada a écrit:

(ir)réel(lle) - degré(s) - élément(s)

Je rêve d'un endroit qui n'est pas à l'endroit...
D'un système de mondes ou l'on serait tous roi.
Quelque chose d'irréel, mais de tellement réel.
Un monde où les degrés n'auraient pas d'importance.
Plus d'obscurité, de folie, d'ignorance...
Juste les éléments qu'il faut pour être heureux.


vent - décider - subtil(e)

Yes Sun !


--
Jeter un brin d'herbe au vent pour le laisser décider...
Il n'y a probablement pas de méthode plus subtile.

--
Si tu décides d'écouter le vent, ta vie n'en sera que plus subtile.

--
L'artiste décida d'esquisser les traits subtils du vent dans son paysage.

--
Elle décida d'affronter ce vent contraire, mais il fallait rester subtile.

--
Dans le sourcil subtil de ton oeil décidé, je vis poindre un vent de révolte intérieure.

--
Les mots les plus subtils flottaient dans le vent, sans se décider à se poser sur le papier.

--
Une hésitation subtile,
en rire tout léger, puis...
une courbe décidée,
en appui sur le vent, puis...
les ailes n'ont plus de fil….
Beau cerf-volant, tu es libre !




bougie - mystère - décor
(pluriels, adjectifs et verbes dérivés de ces trois mots sont bien sûr aussi les bienvenus)

Quelle belle inspiration les filles
Ada, tu viens de nous peindre un beau tableau

Mystic a écrit:

Quelle belle inspiration les filles
Ada, tu viens de nous peindre un beau tableau

Merci Mystic Ce ne sont que quelques esquisses...

--
Au décor des bougies ventées
les ombres agitent les lumières
mais sans jamais vouloir percer
le mystère de tes yeux clairs.

--
Ton sourire dans ce décor
violent et déshumanisé
crépite comme un miracle
aux doux mystères savourés.

Mais je sais sa fragilité ;
un souffle de vent noir suffit
à le réduire en une flamme
recroquevillée de bougie.

Dès que je perçois la menace
entre le mal et toi je me place
disposée à me compromettre,
prête à gratter une allumette.

--
Le mystère dégagé par cette bougie
gonfla le décor de messages suspendus
et l'on pouvait les cueillir comme par magie.
Vite ! Un instant plus tard, ils avaient fondu !


bleu - jaune - terre

Hum… L'inspiration tardant à venir me voir, j'ai fait appel à une fée… ... qui m'a répondu… et, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, voici ses mots.

--
Terre de mes ancêtres
Qui ne doit disparaître
Sol de voyage et de rêve
Où commence la trêve

Le jaune de ton drapeau
Soleil encré sur fond bleu
Se mêle à ce rouge feu
Et s'envole l'hirondeau

Blason d'un autre temps
La branche ploie au vent
Six pour un et un pour six
Ainsi se montrent, 3 fleurs de lys

Six royaumes pour un pays
Et violet, le lion qui rugit
Uni et divisé, culture mélangée
Chaînes d'or lianes entrelacées

Richesse ou pauvreté, mon hidalgo
La belle grenade au pied d'un château
Dictateur ou conquistador
Mène à la couronne d'or ?

Royaume de Castille couronne d'Aragon,
Grenade. Hey, de Navarre à León !
Et Bourbon-Anjou en sa maison
Armoiries ornent le blason.

Mon royaume pour un cheval !
Un jour oui c'est certain,
Un château en Espagne,
Je construirai...



En l'absence des trois mots suivants, je pioche dans le texte :
sol - montrer - jour

--
Un soleil pâle aux flous détours
montre la saison et entrouvre
au sol une feuille du jour
des quelques flocons qui la couvrent.

--
Au lieu de regarder le sol,
va prendre une photo par jour
car parfois le hasard s'y montre
et il aime qu'on le rencontre !

--
Fin de jour sur la terre ;
le crépuscule montre
un éclat essentiel
qui rayonne du sol ;
Irréelle lumière
des cristaux de flocons,
la Terre devient lune !



neige - pur - sommeil

--
La lune mure sourit sereine sans mot,
la neige dure craque croûte dans l'oreille,
la cascade illumine l'illusion d'un flot,
l'air pur et transi transporte un léger sommeil.
Pour tenir plus longtemps sans faillir sous ce ciel
il suffit de rêver d'être étoile... ou manchot !

--
Le vent enroba doucement
ce sommeil qui passait par là
d'une couche de neige pure
gardant les rêves bien au chaud.

--
Tu es - neige craquante - mon oreille guette
je suis - braise en sommeil - tes yeux pétillent
tu es - air pur du matin - ma peau frémit
je suis - fumée sans feu - tes phalanges cherchent
tu es - nouveau souffle patient - je vais rougir !

--
Dernières heures du sommeil
pur et silencieux de l'hiver,
par transparence la neige livre
les fruits des réflexions de la terre.



fin(e)(sse) - bord - égard

--
Le bord de ton égard pour moi
se finissait en fines franges
émouvantes ; je n'étais pas sûre
de mériter une telle chance.

--
Ton regard à mon égard
m'a fait monter à ton bord ;
je manquerais de finesse
et une belle aventure
à demander où l'on va.

--
Par égard, ton regard
tombe
pas fière, ma matière
flotte
si douce, tes pouces
massent
en finesse, tu me presses
au réel
au bord de chaque pore
tu m'ancres.



paupière - précaution - ciel

Tiens donc...

ada a écrit:

paupière - précaution - ciel

Je me lance, à l'eau de rose, toujours.

Cette fin de journée s'imprègne des couleurs chaudes du ciel. Les rayons dorés ajoutent une touche de mélancolie à la rue que je descends.
Je ferme les yeux un instant pour saisir ce moment éphémère. Il ne fait ni chaud ni froid, comme dans un rêve.
Quelqu'un me fait une petite tape sur l'épaule avec précaution, comme pour me réveiller doucement. En ouvrant les paupières un autre soleil m'éblouit, et vient prendre le relais de celui qui disparaît à l'horizon.


voix - rire(s) - entrée

Sun a écrit:

Tiens donc...

Sun a écrit:

Je me lance, à l'eau de rose, toujours.

et c'est ça qui est bon.

Sun a écrit:

voix - rire(s) - entrée

--
Nul besoin d'user de nos voix
nous savons d'un court regard
ouvrir une petite entrée
et laisser passer l'autre
entre les éclats et syllabes
de nos rires silencieux.

--
En entrée, ta voix me rend l'appétit perdu
d'oser mes questions, me nourrir de tes réponses,
de te rassasier quand toi aussi tu as faim,
le sucre de ton rire en dessert est la cerise.

--
D'entrée, le grain mélodieux de ton rire me laissa sans voix.

--
Entrée d'air, sortie de son
à haute voix souvent
s'échappent mes pensées
et je ris de ce réflexe.

--
Si j'ai le mot pour rire
et m'endormir
à l'entrée de l'hiver
entendrais-je assez ta voix
pour en sortir au printemps ?

--
Dans cet ennuyeux brouhaha, l'entrée de mon coeur filtrait les rires et les voix, pour ne laisser passer que toi.




incolore - nu(e)(dité) - mince

--
Dans l'air incolore
un mince détail
tout petit trésor
à l'oeil nu, me remue.

--
Rien qu'à l'idée de dire cette vérité
mes lèvres, déjà minces d'être trop serrées
contre l'obstacle nu, devenaient incolores.

--
Ton pinceau serait-il collé
tels les cils à leur paupière
lors un matin difficile ?
Ton bras serait-il figé
mince espace entre ciel et terre
dans une stupeur incolore ?
Aurais-tu peur d'appuyer
malgré toutes les précautions
au centre nu de cette toile ?
Te sentirais-tu presque vaine
de ne pouvoir délivrer
la substance de ta vision ?

--
Visible à gauche
l'ombre incolore
passe le mur d'eau
jusqu'au soleil
nu sur l'azur
placé à droite
et la rencontre
détermina
la mince courbe
d'un arc-en-ciel
tout au milieu.

--
D'aussi loin que tu te souviennes…
jamais tu n'aurais cru possible
qu'on puisse être autant engourdie.
D'aussi loin que tu te souviennes…
jamais tu n'avais vu quelqu'un
si mince et nu dans sa matière.
D'aussi loin que tu te souviennes…
jamais surface incolore
n'avait caché tant de secrets.
D'aussi loin que tu te souviennes…
jamais tu n'avais vu ton coeur
aussi curieux face à l'énigme.

--
Volume des corps
clartés incolores
en noir et blanc
le nu se couche
en minces touches
et se suspend
comme une plume
sous l'oeil de Brume.



atmosphère - vaciller - promenade

---
Sur un tempo de promenade
mes pas comptés dans l'atmosphère
poursuivaient ma raison présente
dans sa tendance à vaciller.
Combien de pas jusqu'à cet arbre ?
Combien de feuilles marcescentes ?
Combien de voix à mon égard ?
Combien de mots ai-je tués ?
Combien de gestes ai-je brisés ?
Je peux compter à l'infini
et recompter pour vérifier.


silence(ieu(x)(se)) - note(s) - longue(ur)

ada a écrit:

silence(ieu(x)(se)) - note(s) - longue(ur)

Le temps s'est arrêté... Le silence se fait entendre.
Peu importe la longueur de mon voyage, chaque pas sera aussi important que les notes d'une belle mélodie, alors je ne reculerai pas.
Avec l'espoir que tu puisses entendre ce poème que je compose pour toi.


eau de rose ( ) - choix - colère

ow Sun... c'est magnifique, et ça me touche particulièrement...

Ah heureuse que ça te parle parce que j'ai eu plein de choses qui me sont passées par la tête juste avant de l'écrire. C'est ma période un peu en "phase d'ajustement"...

Sun a écrit:

eau de rose ( ) - choix - colère

---
Dans la colère des cimes, pas d'autre choix :
avancer vers l'autre versant, pour nous cacher.
Le sol se noie sous une vague de vent blanc
et nos ombres sourdes se plient aux flots hurlants.

A ce moment tout est mental. Chacun son "truc"…
Etrangement, j'ai le besoin irrépressible
et salvateur de déclamer aux éléments
une prose à toute l'eau de rose possible.

---
Quand vient le choix des armes,
je bannis la colère,
court terme au goût amer,
qui traîne un long vacarme.

Quand vient le choix des mots,
je goûte à l'eau de rose
car l'âme qui s'y ose
met son coeur au plus haut.



sentir - cha(ud(e))(leur) - oubli(er)

Très beau ça me parle.

ada a écrit:

sentir - cha(ud(e))(leur) - oubli(er)

Sentir la douleur...
Savoir au fond de soi,
qu'il n'y a plus de chaleur.
Juste des larmes qui coulent.
Un souvenir si froid...
Qu'il est triste de savoir
qu'on ne l'oubliera pas...!


espoir - instant - étincelle(s)

--
L'espoir rend les choses opaques
alors au sol je le plaque
doucement sans le blesser.
On dira que je pirate
ma propre liberté
mais c'est la peur que je mate.
Là se découvrent les sens ;
dans les perceptions subtiles,
une nouvelle confiance.
Et quand je crée l'étincelle,
ce bel instant dans ses yeux,
je profite cent fois plus.


commun(e)(s) - détail(s)(ler) - pensée(s)

Parfois, à la fin de certaines de tes phrases,
flotte un petit poids de silence aux formes rondes,
une pensée, quelque chose d'individuel,
détails d'ondes hors du commun pour mes oreilles.


soir forme(s) pierre(s)

Désolé si je vais trop vite...


Cette pierre avait la forme de son histoire
offrant chaque soir plusieurs suites provisoires ;
et chaque fois, les insectes, pollens et gouttes
éphémères, à leur échelle, liaient ces doutes
en une unique fréquence vibratoire ;
puis la pierre gravait ce choix dans sa mémoire,
prouvant ainsi qu'au choc des temps, rien ne s'écourte.


soupir(s)(er) - nuage(s)(ux) - ampl(es)(itude)

Mais non

ada a écrit:

soupir(s)(er) - nuage(s)(ux) - ampl(es)(itude)

bon j'ai un peu triché sur "ample"

Quand le regard se perd dans les nuages
qui n'a jamais soupiré ?
L'ampleur de ce rêve ne tient pas sur une page ;
ma plume se perd, une envie de pleurer...



changement - sensible - toi/tu

Sun a écrit:

bon j'ai un peu triché sur "ample"

Rhô mais non, pas du tout, tout mot dérivé est bien sûr le bienvenu !

Sun a écrit:

Quand le regard se perd dans les nuages
qui n'a jamais soupiré ?
L'ampleur de ce rêve ne tient pas sur une page ;
ma plume se perd, une envie de pleurer...

Sun a écrit:

changement - sensible - toi/tu

---
Mon souci d'aujourd'hui…
Si tu emploies soudain
ce changement de ton
pour me déconcerter
tu as touché ta cible.
Mais si ta maladresse
est vite regrettée
je garde mes distances
sensible que je suis !

--
Changement de saison
il faut faire attention
aux choses qui s'éveillent.
Et quand tu t'émerveilles
sensible au minuscule
un frisson me circule ;
et des notes en moi bruitent
encore plus petites.


voyage - aile - pied

---
A chaque pied, sur le côté
une fourmi me chatouillait.
A chaque pied, sur le côté
un frôlement me stupéfia.
A chaque pied, sur le côté
une aile blanche frémissait !
A chaque pied, sur le côté
s'offrait le voeu d'un beau voyage.

---
Le pied à l'étrier
l'intuition au sommet
la tête relevée
l'amazone chantait.

Et de son souffle émane
une polyphonie
ajouts de voix diaphanes
d'une autre galaxie.

La comète au plus haut
les étoiles au beau fixe
que le voyage est beau
aux ailes du phoenix !



arcane(s) - monde(s) - livre(s)

ada a écrit:

arcane(s) - monde(s) - livre(s)

Dans quel livre trouverai-je
les réponses à mes songes ?
Y a t'il en ce monde
une arcane sercrète
qui puisse faire de cette terre
le terrain de nos rêves ?


chuchoter - regard(s)(er) - pluie

--
La pluie tapote
et tu regardes
je ne sais quoi
qui te chuchote
et qui s'attarde
au fond de toi.

Si ça picote
comme une écharde
alerte-toi.
Jette des notes
- qu'elles s'hasardent ! -
et protège-toi.

Si tu te frottes
et te retardes
sur cet émoi
sans antidote,
sois ample et garde
confiance en toi.


--
Regarde,
- maintenant -
la clarté est si étrange.
Respire,
- savoure -
l'indicible parfum mouillé.
Caresse,
- l'instant est court -
l'air vidé par endroits.
Écoute,
après la pluie
- juste après -
des nouveautés chuchotent.



habitu(er)(de) - oublier - frai(s)(che)(ur)

ada a écrit:

habitu(er)(de) - oublier - frai(s)(che)(ur)

Attention au train-train
qui te fait oublier
la fraicheur du matin...

Attention au train-train
qui prend pour interlude
de mauvaises habitudes.

Attention au train-train
qui te fait oublier
que c'est toi qui conduis !



impossible(s) - trouver - unique(s)

---
Cet impossible sentiment a trouvé mon unique point faible.

---
Impossible de trouver dans cette fleur ce qui la rendait unique.

---
On doit pouvoir trouver, quelque part, une fleur,
l'unique, parfois multiple, impossible à confondre,
qui de nos rêves les plus heureux se nourrit.



tour(ner) - harpe - éclat(s)

--
La harpe s'était tue mais l'air tournait encore
en huit autour des cordes, cherchant l'éclat perdu.
"Nous préférons les mains des fées" dirent les cordes.
"J'ai d'autres partitions" tenta l'air confondu.
A la douce promesse, toutes cordes émues,
la harpe palpita, et l'air se fit sonore.


pixel - sourcil - intonation

--
Ouvrez-vous, ô petits pixels !
Montrez-moi comment bougent
vos sourcils, vos sourires
et faites tinter vos intonations !
... Mais si vous vous taisez
ne restant que lettres brutes
c'est peut-être que l'âme
n'a pas besoin d'être habillée…




retenir - silence - mieux
mots déclinables à volonté, ... et une petite phrase suffit...

ada a écrit:

retenir - silence - mieux

Le silence sait se faire entendre ... Mais a-t'il la force de retenir un sourire ?
Tu es la mieux placée pour le savoir, toi qui sait parler du cœur.



Attente - contact - installer
(idem, déclinaisons possibles)

--
Installés l'un dans l'autre
un silence - tiré à quatre épingles -
une nuit - retournant toute attente -
au strict contact
mes empreintes insérées à leurs jointures
je change
à chaque respiration.



épaule - (in)quiétude - aurore (ou aube)

L'appel de l'eau de rose

ada a écrit:

épaule - (in)quiétude - aurore (ou aube)

Appuyée sur mes épaules,
au contact de ta peau
mon inquiétude s'est envolée à l'aube.


Doux/douce(s) - chercher - discret(e)(s)

Sun a écrit:

L'appel de l'eau de rose

Ne lutte pas !

Sun a écrit:

Doux/douce(s) - chercher - discret(e)(s)

--
Un discret zéphyr
me suit sur la pente douce
il cherche mon pouls.

--
Discrète mouette
douce vague de tempête
cherchez l'erreur !

--
Je la cherche ardemment pour ses plaisirs discrets ;
elle est le contenu, elle est le contenant
elle est le quotidien qui cache des secrets.
Que la routine est douce quand rien n'entrave son temps !

--
Au son de la flûte elfique
- ce doux air que seules celles
qui ne cherchent pas entendent -
je me tus discrètement.

--
A ton doux soupir
au creux de mon cou
j'entrais dans ton rêve
d'un discret contact
au cas où - j'espère ! -
tu m'y chercherais.



voilier - falaise - point(e)(er)

La pointe du jour
imprime un triangle noir sur la falaise.
Un voilier passe.



soir - uni(té) - sillage

ada a écrit:

soir - uni(té) - sillage

Jadis unis comme des frères,
leur amitié s'est envolée un soir
ne laissant qu'un souvenir amère.
Éphémère comme le sillage d'un bateau...



départ - résolution/résoudre - bref(ve)

----
Drapée de blanc à son départ,
la feuille attend, déjà hors course.
Exprimer une sensation,
en parler le fin souvenir,
retenir la brève saveur…
L'apparition d'un sédiment
- frêle matière d'âme humaine -
ne se résout qu'hors de tout temps.



futile - soi(n)(gner) - croire

--
L'aspect soigné, les cheveux lisses,
à cet instant on y croit presque.
Jusqu'à la prochaine pensée,
bien futile de préférence,
quand l'esprit cherche, capte, tilte,
dressé dans un espiègle épi !

--
Ce qui semble futile
à vos yeux orgueilleux
j'y porte un soin précieux.
Le rentable, l'utile,
vous rend tous si fébriles...
Un vide malchanceux,
un instant silencieux,
et votre vie défile !
Il est bien plus facile
de croire paresseux
ceux qui voient dans un creux
une clarté fertile.



sensation - lien/lier - transparen(t)(ce)

Etonnante inspiration, même avec le cerveau épuisé, elle me parle...

--
Il y a l'espace
craquant délicatement
et nos souffles ici
mêlés.

Il y a le temps
d'écouter le silence
ses vastes couches d'air
cachées.

Il y a le lien
en toile d'araignée
une élasticité
sans fin.

Il y a l'audace
aux veines transparentes
poussant les sensations
plus loin.

Il y a croisée
de nos langues, attentives
à inventer des mots
communs.

Il y a aussi
un no man's land secret
et nos regards ailleurs
posés.




lèvre(s) - ouvrir - eau

--
La nuit suspendue à tes lèvres entr'ouvertes
change en vapeur d'eau la substance de tes rêves
et au matin, tu ne te souviendras de rien
mais quelque part une fleur aura sa rosée.



rythme - (en)dormir - (in)conscience

--
Juste avant de dormir,
les sursauts, les remous,
conscience et inconscience
s'échangent des messages
au rythme irrégulier
d'un dialogue de sourds.


porte - nuit - source

J'avais l'écoute de rêves d'eau, juste à l'heure
où la rosée est encore au seuil d'une porte
retenue à la source tardive de la nuit.


lotus - respir(er)(ation) - bambou